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« Film catastrophe », « gifle », « gouvernement zombie »… La gauche n’avait pas de mots assez durs, samedi 21 septembre, pour dire tout le mal qu’elle pensait du nouveau gouvernement très à droite composé par le premier ministre, Michel Barnier, alors même que la coalition du Nouveau Front populaire (NFP) est arrivée en tête des élections législatives anticipées de juillet. « Il faudra s’en débarrasser aussitôt que possible », a lancé Jean-Luc Mélenchon sur X, une fois connu « le casting du nouveau film catastrophe macroniste ».
« Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l’inquiétant ministre de l’intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR », a développé le fondateur de La France insoumise (LFI), en référence au sénateur du parti Les Républicains (LR) de Vendée, Bruno Retailleau, fraîchement nommé ministre de l’intérieur. Un message repris en écho par la galaxie « insoumise ».
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a ainsi fustigé « un ministre de l’intérieur qui parle de “Français de papier” » et « un gouvernement sans légitimité qui tient grâce à l’appui de Le Pen ». « Définitivement, Macron rabougrit La France », a-t-elle conclu. « On est passé d’une victoire du front populaire au gouvernement d’un front réactionnaire, qui poursuivra la politique économique de Macron battue dans les urnes », a embrayé le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et député (LFI) de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel.
Le Parti socialiste (PS), qui s’était divisé au moment où l’Elysée laissait entendre qu’Emmanuel Macron pourrait nommer Bernard Cazeneuve – l’ancien premier ministre de François Hollande – à Matignon, a cette fois mis ses querelles internes de côté, du moins en apparence. Le premier secrétaire, Olivier Faure, a fustigé « un gouvernement réactionnaire en forme de bras d’honneur à la démocratie » et donné « rendez-vous pour le débat de censure ». Sur France 3 dimanche, il a annoncé qu’il s’agirait d’un « texte vraisemblablement commun » du Nouveau Front Populaire, mais qui serait défendu par les socialistes. « On est gâté, les droites en bande organisée ! Pas un nouveau gouvernement, un remaniement », s’est énervé le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, pour lequel il ne s’agit pas là d’une « révolution » mais d’une « restauration ». « La continuation du macronisme… en pire », s’est-il désolé.
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